Le #ConseilSAPIK : « dîtes GO, BEN ! »
Avez-vous déjà vécu ce moment de solitude : un membre de votre équipe exprime un souci opérationnel, il vous en avertit, et vous remontez l’information à votre N+1. Qui ne manifeste pas vraiment d’intérêt.
Et c’est normal, il est en train de finir son reporting, ce tableau de bord d’indicateurs de performance, pour la réunion hebdomadaire du lendemain matin.
Vu le temps de remplissage des cases Excel, vue la puissance des graphiques et prévisions obtenues, ce serait dommage de gâcher tout ce beau et bon travail pour des raisons très terre-à-terre de remontées du terrain. Il est quand même plus important de bien montrer le travail effectué que de corriger les dysfonctionnements.
De toutes les façons, personne ne comprend vraiment ces tableaux Excel. Même votre N+1, qui y consacre une grande partie de son temps pour d’obscures raisons.
Frustration.
C’est l’exemple même de l’hypertrophie du Travail Objectif au détriment du Sens.
Et c’est dommage, car le métier de manager, c’est avant tout de s’occuper de ses collaborateurs et sûrement pas d’ignorer leurs alertes.
Surtout dans les métiers du Service, où la Symétrie des Attentions est une donnée essentielle : le risque, c’est de se déconnecter du terrain, de remonter de l’information vide tout en décourageant les équipes. Et une équipe découragée, les clients s’en rendent compte : ce sont les actions commerciales futures qui peuvent être sacrifiées… Tout un engrenage !
Si vous souhaitez échapper à cette situation, vous pouvez promouvoir le
« GO BEN : la Gestion, Oui. La Bureaucratie Excel, Non ! »
Dit autrement, les indicateurs et le reporting devraient exister pour favoriser l’Action, pas pour l’étouffer sous la Bureaucratie. Si la charge de travail phagocytée par le remplissage des tableaux de bord pouvait être redéployée sur le cœur de métier du manager, bon nombre d’entreprises verraient leur productivité – et au passage le climat social ! – s’améliorer.
Alors, Managers, si vous ne souhaitez pas vous complaire dans le « faîtes ce que je dis, mais pas ce que je fais » :
- limitez vos actions de reporting – et celles de vos collaborateurs – au strict minimum opérationnel,
- si vous ne comprenez pas vos tableaux de reporting, voire même si vous ne les utilisez pas, (in)formez-vous ou arrêtez de les remplir,
- et accordez une attention accrue aux signaux faibles qui émanent de vos équipes plutôt qu’aux jolis graphiques censés rendre compte de leur activité.
Vous serez impressionnés par le temps que vous économiserez et par l’augmentation collective d’efficacité dans votre entreprise – sans compter que tout le monde aura davantage le sourire, ce qui n’a pas de prix !
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